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     Manimal !
    Du préau du Lycée Pierre-Poivre aux plus grandes scènes réunionnaises, il n'y a qu'un pas pour Jonathan alias Manimal. Sa carrière qui en cette année 2012 est toujours en plein boom s'est construite en 2 temps, voire 2 époques : l'aventure Soprasound Family, puis le travail en tant que réalisateur.

    Avant de passer derrière la caméra, Manimal était lui même chanteur (ses apparitions se raréfient aujourd'hui) ancré dans l'émergence d'un rap souvent conscient, mais surtout inédit à la réunion à la fin des années 90. Certains avaient déjà ouvert la voie ( Renlo, James, K-Libre 420, Futur Crew et bien d'autres connus ou moins connus ) mais à part quelques têtes d'affiches, le rap à la Réunion s'est cantonné à l'univers underground, souffrant d'une considération relativement pauvre.

    Avec ses acolytes de la Soprasound, Manimal est parvenu ( pas à lui seul, mais à contribué en tout cas) à inverser la tendance, à rendre ce style déprécié, populaire d'abord dans sa commune puis sur toute l'île grâce à de fructueuses collaborations.

     

     

     

     

     

    Là ou sa carrière prend un tout autre tournant, c'est quand il se met à la réalisation. Comme il le dit lui même dans l'interview accordée à FSM TV, c'est l'explosion du jeune Jerôme Payet qui va propulser Manimal au rang des réalisateurs bien nés. La qualité de l'image surprend tant elle est parfaite, l'esthétique se construit autour de ralentis et de soleils couchants auxquels nous avaient peu habitué les clips réunionnais. Si cette recette s'applique un peu trop mécaniquement à l'heure d'aujourd'hui à ces réalisations, Manimal a tout de même su se frayer un chemin considérable dans l'univers artistique local, ouvert aussi bien au séga qu'au Rap ou à des initiatives plus étonnantes. Souhaitons lui de continuer à progresser ...

     

    L'époque Soprasound en compagnie de Boobz et Masterbass est marquée par une volonté d'interpeller, de provoquer dans la sillage de Futur Crew notamment.

     

    D'autre part, Manimal ( à travers ses réalisations) est devenu un promoteur extraordinaire pour une nouvelle génération d'artistes en quête de notoriété. Maïko, FJ, mais aussi Jerôme Payet, Karen & Son 'J ou Jimmy Therméa sont autant d'artistes novices ou confirmés qui ont bénéficié de son savoir-faire, de sa reconnaissance au niveau local sans laquelle leur succès aurait pu être tout autre. Manimal a compris les attentes du public et les satisfait au mieux, peut-être au dépend d'un esprit d'innovation minoré. Enfin, et pour ternir un peu ce merveilleux tableau, ajoutons que ses productions semblent incompatibles avec une certaine simplicité, un naturel trop gommé par des plans surfaits, l'investiture de la lunette comme élément de distinction et autres détails quelquefois gênant pour celui qui encore une once de créolité dans la production moderne ( c'est totalement subjectif ! ).

     

     Un aperçu de son travail avec ces clips qui ont tous eu de francs succès ( popularité davantage perceptible dans le sud de l'île. Question de sensibilité ! )

     

     

    Certainement le tube qui a scellé et sa célébrité et sa marque de fabrique : 

     

     

     

    Celle-ci vaut le détour :

     

     

    Mais avant toute chose, Manimal s'est forgé à dans la commune de Saint-Joseph où les mélomanes de tous âges à l'évocation de son nom ne peuvent s'empêcher de penser à : 

     

     

    Chaînes Youtube :

    ère Soprasound ---> http://www.youtube.com/user/manimal974

    ère Réalisation / solo ---> http://www.youtube.com/user/manimal97480

    sur Facebook : http://www.facebook.com/mani.manimal?ref=ts&fref=ts

    Un historique du rap réunionnais par Manimal en personne, du très beau travail : http://runrap974.skyrock.com/

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    Jerôme Payet

    Ah, Saint-Joseph, terre de talents pourrait-on dire... Et Jerôme Payet ne déroge pas à la règle, lui qui depuis son plus jeune âge donne de la voix à la mémoire de son père, le non moins célèbre Harry Payet.

    Il ne fait pas que commémorer un séga qui n'est plus à travers de retentissants hommages et mélodies poignantes de tendresse, il assume son statut d'héritier par l'audace et a su imposer sa façon de faire. Ses 2 premiers albums étaient dédiés à d'autres, le 3 ème sera celui de la révélation.

     

     

     

    Entre déclaration d'amour et invitation à embarquer pour une ambiance festive et mémorable,  ses chansons obligent le corps à se mouvoir désespérément, pris de convulsions votre gorge cherche à crier sans détours ses refrains. Ce n'est jamais totalement du séga, de la romance, d'autres influences et sonorités viennent se greffer avec discrétion telles que le rock avec des solos guitares devenus usuels, ou le reggea voire la dance hall qui parachèvent un métissage bien rôdé.

     

     

     

    L'album " Mi aim a ou " est certainement celui de la consécration pour Jerôme Payet. Sa renommée a dépassé les frontières de la commune sudiste pour conquérir l'île entière, lui permettant de faire enfin partie des pointures locales dans le registre qui est le sien : le séga d'ambiance évacué de ses lourdeurs, ouvert et décomplexé de son systématisme. Sans avorter la tentation de reproduire les oeuvres de son père, de les magnifier par la force de son chant, Jérôme Payet poursuit l'expérimentation de son répertoire avec ferveur, avec confiance en son potentiel.

    Assurément, les années 2000 seront celles de ce ségatier d'un nouveau genre, porté par un timbre d'autrefois...

     

     

     

     

     

    Une mini-interview tout en retenue : http://www.antennereunion.fr/Tout-le-monde-joue/Jerome-Payet-C-est-en-pensant-a-ma-femme-que-j-ai-ecrit-Mi-aim-a-ou?pgp=61913&video=Tout%20le%20monde%20joue-Interview%20de%20Jerome%20Payet

    Sur facebook : http://www.facebook.com/pages/Jer%C3%B4me-Payet/169144163132434?sk=info

    + d'infos : http://www.frequence-tropicale.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1604&catid=41

     http://www.jeromepayet.fr.sitew.com/#Biographie_de_Jerome_PAYET.E

    http://les-voi.com/VOI2011/Artistes/PagesArtistes/JeromePayet/JeromePayet.htm

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    De Kanel, l'histoire retiendra cette image burlesque d'un bourreau des coeurs testant l'ubicuité afin de satisfaire à toute ses maîtresses. Tous se souvienne l'air amusé de ce clip d'anthologie,  de cette pomp' vélo salvatrice, seule à soutenir cet apollon sur son vélo d'argent, épuisé par les aller et retours incessants vers les chemins de l'adultère. Des dissenssions internes (cf lien ver studio Oasis) ont amenées le groupe à se séparer en dépit de ce titre, qui restera et reste inscrit dans toutes les mémoires.

     

     

     

    Tout droit sorti de leur premier album " révey pa mwin ", un mélange osé d'un funk fulgurant à une pop déchaînée, sans se défaire d'une base à la sauce réunionnaise et de mélodies paysagères, passagères (enfin, je ne suis pas expert mais ça y ressemble). Appréciez plutôt :

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    à écouter, l'album " Marie-Cécile", celle là même qui était déjà victime du panache de l'homme vélocipède! : http://www.musicme.com/#/Kanel/albums/Marie-Cecile-3661585322825.html

    Quelques lignes sur Kanèl, une page entière sur la musique réunionnaire et la société de production Oasis : http://www.discoasis.com/edition/bibliographies/25-ans-doasis.html

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    Baster C'est encore un Joron, Alain, qui aide à la formation de ce groupe de Saint-Pierre à savoir Baster ! Avec un leader charismatique, le célèbre Thierry Gauliris, Baster (nom du quartier éponyme de leur éclosion) , est un groupe militant pour la cause réunionnaise , un engagement qui marque leur texte tout comme l'amour qu'il porte à l'identité créole :  tout simplement extraordinaire ! Allon dansé  !

     

     

     

     

       Dérapaz ( nouvelle version )

     

    Mo Frer

      

     

     

     

     

    Nombres d'artistes sont passés par la case " Baster " et ont contribué à " l'édification du groupe " comme le dit Thierry Gauliris dans son interview. Avec des influences variables, ils ont tour à tour défini son orientation musicale, oscillant entre un séga prometteur ou du reggae plutôt grand public. Cependant, c'est à travers les textes que l'identité et la raison d'être du groupe semble s'exprimer avec le même souci de compréhension.

    Si les logiques modernes obligent Baster à l'exportation et par conséquent, à un ancrage identitaire peu à peu gommé par la tentation de ce que l'on nomme à tout va la " world music "; malgré l'apparition récente de l'anglais dans leurs compositions, ces marmay la kour érigés en ambassadeurs du renouveau musical de l'île ont encore de belles ressources pour raconter leurs périples, nos périples.

     

      

      

      

      

    Les albums : http://www.musicme.com/#/Baster/albums/

    Une biographie assez exhaustive : http://www.reggae.fr/artiste-biographie/515_Baster.html

    Quelques chroniques : http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/098/article_17152.asp

    http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/120/article_17844.asp

    http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/079/article_16461.asp

    http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/120/article_17845.asp

    http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/060/article_14327.asp

    Le facebook (officiel ? ) : http://www.facebook.com/pages/BASTER/50181311265

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  • Daniel Vabois

     

    Daniel Vabois et ses histoires créoles, la voix d'un constat humoristique mais réel du quotidien de l'île, et de son évolution, comme ici avec " Dan bord l'étang " , racontant comment un espace naturel de liberté s'est métamorphosé en piège à touristes .

     

     

     

    Un ti peu d'humour longtemps , cette voix, cette prosodie ! Tout ça à comme un goût de nostalgie .. Qui aujourd'hui pourrait se targuer de déblaterer autant d'anneries avec égale virtuosité ? Un conteur né et un raconteur insatiable, voilà ce que Daniel Vabois a offert de meilleur à son île, à ses yeux partition infinie de calembours, de dérision, de vie.

     

     

     

     

     

     

    Doué pour le sketch mis en musique, Daniel Vabois a puisé jusqu'au très-fond du " langage Bourbon " pour donner à de vieilles rumeurs, histoires d'autrefois l'occasion de réinvestir l'espace de notre oralité, continuer leur transmission dans un étau toujours plus menaçant d'étroitesse.

     

     

     

    En musique : http://www.zappet.net/Zinn-fiy-move-badinaz_a288.html

    http://www.zappet.net/Piton-foujer_a474.html

    http://www.piment.tv/ZonmPolitikZappet_v58.html

    à propos de la chanson " Jozéfine " de Jules Joron : http://www.piment.tv/Daniel-Vabois-Jozefine_v59.html

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