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    20 ans d'existence pour le groupe Bakari originaire de Bras-Canot, 20 ans sans tumultes ni foules en délire mais 20 ans d'un maloya qui n'en finit pas de rouler ! Bien que la tendance festive du séga contemporain ait pris le pas sur la finesse des débuts, malgré un répertoire méconnu et peu étoffé, Bakari est une peau de roulèr que revigorent les battements des années. Les clips tournés en short étaient de bon ton, la touf' cheveu bien konyé ( lisez konllé!) traduisait une invitation qui se passait de mots, une romance désintéressée où la musique avait sa place, assignée respectée et signifiante. "Roule ton maloya", exprime ton être, dépeins ton corps dans une danse révélée, franchis les remparts habituels et souris, souris à ceux que tu croiseras en chemin. Un sentiment de liberté plane dans tous les esprits, une odeur de tranche papaye vient encenser les lois de la régence sociale gouvernée par l'obstruction nasale, pour qui la nature l'entourant devient aussi insignifiante qu'un cri de papangue dans la nuit. Bakari, ce group' marmay, vient redonner ce qu'il a de meilleur, sans revendications, sans coup d'éclat, mais avec la simple envie de chanter.

     

     

     

     

     

     

     

    http://www.myspace.com/bakarigroupe


    http://www.facebook.com/Bakari.Maloya

      

    Et oui! Madame Farreyrol en son temps nous conviait déjà à nous déhancher tel des zourites feu follets ( ou pas ) sur son kassage musical !

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    "Moin l'envie marié moman", aujourd'hui telle déclaration passerait pour aveu de faiblesse et paraîtrait bien peu crédible,  face au lapidaire "Mi vé pa marié" de Yaëlle Trulès... N'est pourtant pas si loin le temps des mariages rondement fêtés, où sous la bâche éprouvée par une pluie curieuse s'évertuaient les inconditionnels des bals, des "Vive la marié!" gagnés par l'ivresse de quelques irréductibles chanteurs à la voix de rhum arrangé !   Les mariés étaient ceux qu'on avait connus depuis toujours, couple de zoizos en fleur pris dans l'effervescence des jours heureux, éclatants au milieu d'une farandole de plumes arc-en-ciel où tous étions invités; une réjouissance  ensemble et pour chacun.

    Nul n'était le besoin d'attribuer au mariage un thème de prédilection, d'en faire une cérémonie à la gloire du vert kaki ou du pourpre passion. Nul n'était le besoin d'exiger des invités une parfaite unité chromatique, de recommander que pour le bien de tous, idéal serait que la chemise à carreaux de monsieur trouve un écho, une tonalité harmonieuse dans la robe de madame. Ne venez plus comme vous êtes ( sans faire référence au slogan d'une célèbre chaine de fast food !) mais comme on veut que vous soyez: des sculptures sans aspérités, un catalogue neuf de couleurs unies dont sont facilement gommées les traces de pauvreté, de simplicité ou de manque de goût. De quoi ne penser qu'à soi le je jour J, à condition que tous aient rempli avec succès leur  missions ! Ne vous avisez pas de déroger à la règle, sans quoi vous serez dévisager telle la tâche de confiture sur le linge immaculé, coup de pinceau crinssant sur l'oeuvre du maître. Les mariés de vous lessiver d'un " lé pa grave" inquisiteur qui ne soulagera en rien votre sentiment de culpabilité.

    Un discours bien peu utile sur les us et coutumes du mariage qui se modifient avec une vitesse fulgurante. Hier tuer un cochon semblait l'exception pou un jour exceptionnel. Aujourd'hui, à moins de danser dans un château ou quelques grandes propriétés pour les yeux ahuris des invités, un mariage est un mariage raté.

    Si Révélation il y a, c'est celle d'un amour qui se préoccupe avant tout de lui-même et non de son entretien. Alors, si zot y marié, fo zot y aime !

     

     

    http://www.myxer.com/artist/id/21987680/R233v233lation/ 

     

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    Il est des royaumes inconnus, où l'homme n'a que trop peu sondé l'horizon. Il est des princes nobles, dont le règne ne s'est pas bâti en creusant les sillons mesquins du pouvoir...Leurs titres, ils le doivent à l'appel du destin, au cri hâtif de la Providence , à leurs mains et bras tendus, guident improvistes de ce qui allait devenir l'étendard d'une communauté en péril.
    Qui ne sait pourquoi et dans quel sens agir... leurs voix se sont seulement élevées du marasme social, se sont faites entendre du quartier défavorisé de Roche-Bois aux quatre coins de l'île Maurice ! Les mythes ont déserté nos conversations pour de plus pragmatiques préoccupations, l'économie, le confort et la quête du bonheur absolu et suprême semblent régir l'ordre de nos journées. Sachons reconnaitre les légendes qui équilibrent nos esprits et qui vivent encore à travers la multitude de ce que nous sommes. Car enfin, si la musique a enfanté des coeurs vertueux, elle a su également les reprendre aux mortels, dans l'incertitude de cette effrayant faculté : Intronisé l'être auprès de l'Être.

    Un artiste est passeur, nomade. Il voyage avec nous par son verbe, vers un après qu'il n'appréhende encore qu'avec timidité. Il nous lègue de son savoir, de son émotion et de son sentiment et pourtant, n'exige que peu de nous, très peu...Il désire seulement, dans son don total, nous attacher à lui éternellement grâce à sa qualité de musicien ou de conteur. Cependant, certaines fois l'histoire rattrape l'oeuvre pour la transcender et la vivifier. Sans plus de romance, entre drame et gloire, les "Princes de Roche-Bois" ( dénomination surtout honorifique, en guise d'hommage posthume ) ne sont ni plus ni moins que vous et moi; saluons leur mémoire comme on se souvient d'un frère, comme on pleure une soeur...

     

     

    Berger Agathe

      

     

     http://ilemauricekaya.free.fr/oly_k/pr34lexpressbergeragathe1.htm

     

     

    D'origine rodriguaise, enfant de Roche-Bois, Berger Agathe fait partie des témoins, des acteurs du mouvement rastafari à Maurice. De l'idole jamaïcaine au mentor et comparse de quartier, l'image de cette étoile du seggae, si elle perd parfois en autonomie, se trouve magnifiée de reférences aussi prestigieuses. Prestigieuse n'est pas à prendre ici au sens d'idéal inatteignable, d'image statique à laquelle on devrait la lubie d'un culte ,ou on ne sait quoi de mystico-divin...Ce qui importe dans cette notion de grandeur, c'est à la fois l'universalité, sa capacité à grouper une masse de gens, mais aussi sa personnalité. C'est l'expression d'un vécu, où l'on se sait isolé et aidé; une fois que la détresse est partagée (parce qu'elle est d'abord partagée concrètement, par les conditions matérielles d'existence de chacun, puis livrée comme un poème désabusé...), elle semble moins pesante. Sans crier victoire, ou vociférer la perdition d'un système dangereux pour ses concitoyens même, consolons nous avec joie, avec espoir, des jeunes pousses que ce Dread Man a inspiré.  

     

     http://membres.multimania.fr/starquit/kaya.htm

     

     

     

     

    Gerard Bacorilal

      

     

     

      

     

     Plus qu'une simple mode, avec lui le seggae persiste et signe !  On peut supposer, que c'est à partir de ce moment que le métissage d'influences insulaires, va devenir le mode de pensée, le langage musical privilégié des artistes mauriciens. D'autre part, Gerard Bacorilal ne déroge à la règle : il a compris que pour installer une culture, une " nouvelle vision" ( Ras Natty Baby ! ), l'ancrer dans le comportement et le paysage quotidien, il fallait garder une direction définitivement ferme. C'est pourquoi, engagé dans la lutte au "bien-être ensemble", et, en dépit de son addiction néfaste aux drogues dites "dures", ses encouragement répétés à la paix, à la compréhension ne sont pas restés vains. La voix d'un artiste est faite pour être entendue, si tel est son but. Pour ceux d'entre vous qui se sentent vidés, ou abusés par l'ignorance planante qui nous absorbe, souvenez vous qu'une réponse est toujours possible, si elle est honnête:  "Dire moi Papa"!, assouvi mon manque par tes paroles rassurantes.  C'est un peu ce qu'a fait Gerard Bacorilal avec nous, c'est un peu, dans la vérité de l'intention, ce qu'on a de mieux a offrir à notre prochain.  

     

     

    http://ilemauricekaya.free.fr/oly_k/pr13gerardbacorilalparcharles.htm

     

     

     

     

    Pour conclure avec cet article, qu'il ait été condescendant ou non, juste ou non, il est nécessaire de rappeler que ces Princes, tous issus du même quartier, sont le fruit de la passion ( presque de la Passion, pourquoi pas! ) de Kaya, lui même originaire de Roche-Bois. Aussi, si on a mis ces quelques portraits en exergue, il ne faudrait sous aucun prétexte oublier les nombreuses figures, représentants du mouvement seggae et rastafari, qui ont jalonné et pour beaucoup, jalonnent encore l'histoire musicale mauricenne. Longue vie à eux !

     

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    On ne l'avait que trop oublié dans ce blog... rectification faite, voilà enfin un article sur Max Lauret !
    Artiste arc-en-ciel, au rapport fusionnel avec son univers chaleureux et atypique, il a, tout au long de sa carrière (et encore aujourd'hui ! ), développé un style unique et facilement reconnaissable. Jouant sur tous les tableaux, sa musique oscille tantôt entre ambiance vancances au soleil et séga "auto-biographique", où les relations humaines, les relations au mode de vie ont une place proéminente. On lui doit notamment des compositions majeures dans l'histoire réunionnaise : " Fanie", "Mon Vieux Papa", "Marie-Hélène" et bien d'autres incontournables. Par ailleurs, son séga n'est pas celui de la fête grandiloquente et automatisée, comme si à la Réunion on ne savait que danser pour danser, chanter pour se défouler immédiatement. Au contraire, après s'être essayer au slow, au romantisme à la créole, ou au divertissement fraternel, c'est dans un mélange de ces genres que Max Lauret reste le meilleur. Sa parole s'est attachée à notre histoire, elle a même accompagné quelques uns de nos instants les plus importants, elle semble revenir à chaque fois qu'on ait besoin d'elle.

    Partisan de ce qu'on pourrait dénommer le "Séga Coup d'Vent!", sur ses rythmes australs   "ni craze comme la rivé !". Il n'est pas grand besoin de réfléchir. Non pas que sa musique soit badine ou naïve, mais elle est bien essentiellement sensitive : elle nous transmet tout un pan de nous-même, nous fait face et nous invite à considérer l'état de notre âme.
    Décidément, Max Lauret, lui qui chantait avec profonde tristesse " Mi ça va, Mi viens", sera éternellement le gai luron de la chanson créole, celui qui saura nous toucher ou nous émouvoir sans fâcheries : quelqu'un pour qui le titre de ségatier prend tout son sens ...

     

     

     

     http://www.deezer.com/fr/music/max-lauret

     

     

     

     http://www.frequence-tropicale.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=122:max-lauret-30-ans-de-chansons&catid=41:news-artistes

     

     

     

     

     http://reunion.la1ere.fr/musique-reunion/index.php?page=article&numsite=3581&id_rubrique=3587&id_article=10271

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    Ce qui semble leur titre le plus abouti ! " Effet de Masse" , reggae entraînant sur un groove complètement juste, c'est toute l'âme du groupe qui s'est exprimée à travers elle. Sur un rythme de relance, dont la trame s'impulse d'elle-même, la voix impactée du leader pousse, bouscule par sa percutante limpidité. Nulle ambiguité, mais un ensemble unilatéral, chaque musicien oeuvre dans le sens de son compatriote, dans la complicité la plus transparente où l'énergie éclate avec résonnance.

     

     

     

     

     

     http://www.reverbnation.com/page_object/page_object_bio/artist_723133

     

     http://www.myspace.com/gondwanareunionisland

     

     Qu'il soit toujours en activité ou non, Gondwana a donné de sa passion depuis près de vingt ans à la Réunion. D'un reggae assez commun, brouillon, leur musique s'est mise à propager la bonne parole avec clarté et ingénuosité. Malgré la sortie de plusieurs albums, et une activité en constante progression, le groupe n'a jamais pu pallier réellement au silence médiatique les concernant. C'est récemment, que leur aura public a pris une ampleur toute autre et qu'on a pu les voir enfin émerger, aux côtés d'autres grands noms du reggae local. A l'écoute comme à l'image, on y retrouve toujours les mêmes préceptes, les mêmes mot d'ordres :   On s'y retrouve ! Réellement distrayant, la musique de Gondwana est par delà le message d'universalité, un endroit de réflexion. Les repères dont nous nous sommes passés, la dérive consentie à laquelle nous léguons notre monde, ou le peu d'intérêts qu'on puisse avoir pour son prochain, constituent des thèmes qui prennent une dimension inexplorée parce qu'elle est naturelle.

    Si de tels groupes existent, motivés par la quête d'une harmonie, c'est que leurs raison d'être sont sources d'anoblissement pour l'homme. Ce que vous pouvez faire ou défaire à une direction, une intention voire, une cible. Comprendre se construit dans le mystère, mais c'est par et pour l'agir, que l'on espère.

     

     

     

     

     

     

     http://zikanoo.com/gondwana/

     http://gondwana974.skyrock.com/

     

     

     http://charlylesquelin.com/Gondwana.html

     

     

    http://soundcloud.com/gondwana-974

      

    Une Renaissance ?

      Avoir un avis de la part d'un des membres serait le meilleur moyen de dissiper toute les suppositions quant à une éventuelle séparation, ou reformation !

    http://fr.akamusic.com/tyron974

    http://fr-fr.facebook.com/pages/KREOLEKTIF-974-GIGA-officiel/219803078075673

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